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22 octobre 2011

Le Sombre en moi ou la Judith de Klimt

 "Judith représente pour moi ce que le sombre a de Sublime. Plante vénéneuse ou serpent venimeux, elle représente le pouvoir -non pas celui de la force, mais  l'autre.
Celui de ces femmes qui vivent et acceptent en elles ce que j'appellerai  L'hypnotique. Ou L'empoisonné."

Je vous présente Judith. Œuvre de Klimt dont j'ai longuement parlé (des heures durant) avec l'une de mes meilleures amies. Mais vous la connaissez sûrement.

Judith représente pour moi ce que le sombre a de Sublime. Plante vénéneuse ou serpent venimeux, elle représente le pouvoir -non pas celui de la force, mais  l'autre.

Celui de ces femmes qui vivent et acceptent en elles ce que j'appellerai L'hypnotique. Ou L'empoisonné.
Ce pouvoir que donne ce "goût du sang" si humain. Ce désir de se faire peur ou mal pour se sentir vivant. Se ressentir. Mais ce pouvoir chez elles si grand qu'il fait tout basculer. Je convoque ici Baudelaire:
"Il y a des fe "Judith représente pour moi ce que le sombre a de Sublime. Plante vénéneuse ou serpent venimeux, elle représente le pouvoir -non pas celui de la force, mais  l'autre.
Celui de ces femmes qui vivent et acceptent en elles ce que j'appellerai  L'hypnotique. Ou L'empoisonné."


Je vous présente Judith. Œuvre de Klimt dont j'ai longuement parlé (des heures durant) avec l'une de mes meilleures amies. Mais vous la connaissez sûrement.

Judith représente pour moi ce que le sombre a de Sublime. Plante vénéneuse ou serpent venimeux, elle représente le pouvoir -non pas celui de la force, mais  l'autre.

Celui de ces femmes qui vivent et acceptent en elles ce que j'appellerai L'hypnotique. Ou L'empoisonné.
Ce pouvoir que donne ce "goût du sang" si humain. Ce désir de se faire peur ou mal pour se sentir vivant. Se ressentir. Mais ce pouvoir chez elles si grand qu'il fait tout basculer. Je convoque ici Baudelaire:


"Il y a des femmes qui donnent envie de les vaincre et de jouir d'elles, mais celle-ci donnait envie de mourir lentement sous son regard".
(Pardonner la certaine inexactitude, je cite de mémoire)


judithCe genre de femmes qui laisse venir le monde à elles, parce qu'elles n'en ont pas peur, pas plus que des autres. Comme une foi non pas en une morale, mais seulement, uniquement en ce qu'elles peuvent. Et pensent pouvoir tout. Ces femmes qui glacent et le savent.

Cette faculté de ne vivre qu'envers et contre tout, tous, pour soi et uniquement pour soi.

Il y a une Judith en moi. J'ai longtemps cru que non, mais. J'a dû me rendre à l'évidence. C'est ma Judith qui écrit. Ma Judith qui voit les signes et les interprète. Et aimerait les cueillir. Ma Judith qui fait tout ce que je suis de fantasque et d'exaltée. Qui me fait tendre la main, parfois, vers des mondes que je ne maîtrise pas. Justement, parce que je ne les maîtrise pas. La mise en danger, l'excitant, la douleur, ma Judith ne se nourrit que de cela. L'irrationnel comme une pureté. L'incohérent comme une folie. L'inavouable comme une magie.

Je ne me défausse pas sur elle, non. Je l'accepte. Je vis, elle crée, nous sommes quittes dans notre collaboration; notre cohabitation, devrais-je dire.
Elle fait partie de moi, c'est un fait, mais ne me fait pas, elle est minoritaire. Elle veut de la passion, quand je veux de la tendresse, veut des étoiles, mais veut la nuit aussi, quand je veux le soleil doux du matin. Parle d'une voix grave alors que je murmure, fluette.
Oh, bien sûr je romance.  Mais je me sens parfois dangereuse, comme enivrée et affamée. C'est ma Judith qui s'éveille et qui s'étire. Quand je me plais à savoir avant. Quand je me surprends à voir le symbole. A voir au-delà des hasards. A tisser une trame imaginaire ou tout concourt. A découvrir l'envers. A comprendre trop. Et à écrire, bien sûr, à écrire.  Et elle écrit carmin. Ma plume au ventre, c'est ma Judith.

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