Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ex Libris Meis

Publicité
Derniers commentaires
24 mars 2012

En cachette


En cachette je
fouille dans tes secrets

De découvertes en découvertes
Mes lèvres se scellent, décolorées

En cachette, toi
qui fustigeait tant mon silence

de digressions en transgressions
vers le déni, parole avouée

J'avais cru
à la franchise qui fait mal

J'avais su
entendre, ne pas juger

Tu as cru
bon
peut-être de me préserver
"Me", tu as cru
"Te", voilà la vérité nue.

 

Publicité
Publicité
24 mars 2012

J'avais demandé, un jour déjà

J'avais demandé, un jour déjà
Silence
J'avais expliqué, pour nous
Silence

J'ai demandé encore
Et tu as répondu, croyais-je
J'ai expliqué encore
Et tu m'as reproché
N'avais-je donc rien vu?

Le pacte était pourtant
Je demande ce que je peux
entendre
je quémande ce que je peux
comprendre

La confiance
de te montrer à nu;
La confiance,
d'être le monstre, une fois
La confiance
D'être toi.

J'ai demandé encore,
Et tu as répondu
seulement ce qui t'arrange.

La trahison est là, mon ange,
n'est pas de transgresser
La trahison est là, mon cœur
Dans le refus de te confier.

24 mars 2012

Qui sait si

Qui sait si tu n'es pas
en train de l'effleurer des yeux
Pendant que je
noie mon chagrin
dans l'encre d'une plume.

Qui sait si elle n'est pas
en train de caresser tes sens
par l'ombre de son sourire

Qui sait si
Qui sait quand
Dieu sait où

l'absence est au cœur
une litanie perfide
Les intuitions répondent
aux interrogations
La violence se fait
Quand le silence se rompt.

8 mars 2012

L'auteur


Citations

Photo blog tags

Présentation







contact

26 février 2012

Quand tu me fais femme

A toi, mon cœur.

Il y a des regards, il y a des paroles. Il y a des yeux clos et des silences. Il y a tout, il y a toi. Des cris de joie et des murmures violents. Des caresses apaisées et des claques morales; des pleurs de rire et des sourires contrits.
On se nourrit de l'autre, toujours, ma vie est un apprentissage. Les obstacles, les embûches, la passion qui font grandir. On se nourrit de l'autre, toujours, et moi je me nourris de toi.
De découvertes en découvertes, en toi, c'est moi que je comprends; te pardonner m'absoudre, un peu; t'entendre, m'interroger.
Leçons de vie, leçons de choses et courts-circuits, dimensions de mon être - et qui se télescopent; tournis.

Quand tu me fais femme en.
Quand tu me fais femme en m'obligeant la lutte.
Quand tu me fais femme en forçant l'abandon.
Quand tu me fais femme en donnant, en recevant, ou partageant*.
Quand tu me fais femme quand tu t'ouvres, à nu.
Quand tu me fais femme, seule face à mon miroir.
On ne naît pas femme, on le devient; mais moi je ne savais comment.

Tu m'as montré la voie, parfois à tes dépends. Il y a tout, il y a toi, il y a la vie et il y a moi.

Merci.



*Private joke! ;)

Publicité
Publicité
26 février 2012

Réminiscences / Rien ne va plus


Tout misé, tout parié, rien ne va plus sur
nous
Tout construit, tout pensé, tous mes projets autour de
toi
- même, mes...

Mais
Mais quand ce "nous" se casse la gueule, alors
Alors c'est moi qui chute, c'est moi qui tombe, c'est moi qui pleure.

Mais
Je m'étais prévenue, j'ai refusé d'écouter 
J'étais partie, j'en suis revenue,

Mais
mais y'a tout qui tremble, tout qui croule
sous
le poids de ces années qui fuient

La roulette russe à moitié pleine
Le bluff le soir "La vie est belle"
Et qui perd gagne, peut-être
- ou après tout

J'ai fait tapis entre tes bras
Toi mon va-tout,
Tout misé, tout parié,
MAIS

rien ne va plus chez "nous"

26 février 2012

Cautérisation forc(en)ée

Et faire de la pointe du stylo la pointe d'une aiguille. Que les mots brûlants fassent mal, parce que seule la douleur peut durablement guérir la douleur.

Que l'encre qui goutte, je veux, soit violente comme un jet d'acide qui.
Que s'emporte le ventre et le sang pour s'apaiser enfin.
Que cette plaie à la main lacérée se referme, enfin! mon Dieu enfin! sous l'acération du scalpel des mots chauffés à blanc.

Qui fouille mes tripes, encore et toujours.

31 janvier 2012

Dans le noir

Une goutte perle à ses lèvres
Yeux fermés de langueur
Ouverts d'obscurité et de sombres erreurs

Une étreinte si brève
D'enlacements fugaces
Entâchés de soupirs -et de refrains salaces

La nuit commune voile
Et enfouit un secret
le désir brutal de deux amants masqués

Tout en délectation
En gourmandise tue
un frisson caressant la croupe dévêtue.




4 décembre 2011

Mille e quatro

Le Commandeur est mort,
Statue déboulonnée

Ines, Ana deshonorées, Elvire résiste encore
A tes avances forcenées.

trait gris

La lista s'allonge, comme le nez de Pinocchio
Des semi-vérités jusqu'au mensonge, il n'y a qu'un pas
Franchi mille et trois, puis mille et quatre fois
Basta ya Tenorio, c'était une fois de trop.

Ton festin sanglant de chair fraîche, Giovanni,
S'achève dans le brasier ardent
Du souvenir évanoui, de son corps évanescent
On est puni par où l'on pèche - et tu as péché d'oubli.

Rongé par le regret, tourmenté du remords
De n'avoir vu, en sa petite mort, Mañara,
Qu'une hypothèse futile, un possible facile, tu combats
Maintenant le Manque, de l'amour Matamore.

Le Commandeur s'éteint,
Juan, Convive
remercié,
Zerlina, Isabela avilies, Elvire te cède enfin
Dans ses fantasmes déchaînés.

3 décembre 2011

La Confiance

Focus: Un pas mal assuré sur des talons trop hauts; un tailleur approximativement coupé, qui ne parvient pourtant pas à dissimuler la joliesse élancée du corps, dessous.

Mais surtout un sourire, large; sincère mais qui aimerait donner le change.

Ligne grise

Manifestement, cette petite sort de l'école, à peine. Quelques stages sans doute - qui lui ont transmis les codes qu'elle a eu l'intelligence de mettre en pratique aujourd'hui.

De l'envie, du coeur, plein d'espoir: elle irradie de cette motivation que nous avons tant de mal à trouver. Elle paraît heureuse d'être là. Un régal, déjà.

Et pourtant je la sens un peu fébrile - se retrouver face à ce qu'elle appelle, toute intimidée, un "chasseur de tête", à 20 ans à peine.
Je souris moi aussi, autant à l'extérieur - le plaisir de voir non pas ce petit diamant brut, pas encore dégrossi, mais le joli bijou qu'elle sera plus tard - qu'à l'intérieur - si elle savait qu'il y a trois mois à peine j'étais  assise à son exacte place, passant l'entretien d'embauche pour mon poste, aussi impressionnée qu'elle aujourd'hui!

Tour d'horizon de ses courtes expériences. Des bribes, des prémisses, rien de concret, d'installé - bien sûr, à son âge!

Parents "CSP -", elle rêve de mérite, d'évolution de carrière, ne pas finir caissière comme maman. Qu'elle admire, qu'elle respecte pourtant - le courage, le travail - leur donner la fierté de dire "ma fille a réussi". Porte sur ses épaules tous les espoirs de la famille, un fardeau dont elle n'a même pas conscience, mais dont on voit le poids, pourtant.

Derrière cette façade de sourire, la peur d'échouer, de décevoir: les doutes, les craintes. Elle ne le dit, ne le formalise pas, et pourtant, ça transpire de tous les pores de son discours. Minimiser la portée de chaque expérience, appuyer sur chaque difficulté - mais contrebalancer par la capacité de travail, d'investissement, l'envie.

Je me revois à 18 ans, mon premier véritable entretien d'embauche : Aller vendre des encyclopédies en porte à porte, motivée comme jamais pour un poste payé à la comm'...

De vrais valeurs, la petite, mais une certaine fragilité. Un manque de confiance, qui, je le sais fera place à une gratitude sans borne pour celui ou celle qui lui laissera sa chance.
Affective, elle pourra défoncer des porte juste pour ne pas décevoir. Une pépite - à condition de tomber sur un patron/un manager qui aura l'intelligence de le comprendre.

"Certes junior, cette candidate..." Je la positionne sur une mission traitée par un autre consultant. De fait, je ne connais pas le futur N+1. La veille de son entretien, briefing par téléphone.
Je lui donne "des devoirs" : Je mets en avant les freins éventuels à sa candidature, elle doit réfléchir aux contre-arguments. J'en évoque au contraire les points forts: à elle de trouver des exemples qui viendront consolider, rendre tangibles, ces éléments.

Dernier conseil, amical celui-là :
"Ayez confiance en vous. Vous avez tout ce qu'il faut pour ce poste"
"J'ai peur de ne pas être à la hauteur"
"Alors ayez confiance en moi. Je ne vous enverrais pas à l'abattoir. Si je propose votre candidature, c'est que je crois en vous".

Jour de l'entretien, échange d'SMS et rapide coup de fil avant d'entrer en salle. Je sens la pression et commence à m'inquiéter, le manager la fait poireauter en salle d'attente depuis 20 minutes. Il prend son café dans la pièce à côté. C'est quoi ce type?

30 minutes après, mon collègue vient me voir: "La cata, ta candidate. Entretien écourté au bout d'un quart d'heure, elle est sortie en larmes".
Je lâche ma rédaction d'annonce, prend mon téléphone. Boule au ventre: qu'est-ce qu'il lui a dit? Excellentes références (une lettre de recommandation de chaque boîte où elle est passée), junior, certes, mais il le savait en la recevant. Alors, sur quoi a-t-il appuyé qui ait fait tant de dégât?

"Allô Melody? Vanessa, cabinet X; je viens d'avoir un bref écho de votre entretien. ça va?"

La petite m'explique, voix étranglée, qu'il avait commencé l'entretien en débinant, "un parcours avec que des boites de merde et une école pourrie". Puis avait martelé qu'ayant fait  pour sa part une grande école de commerce, il n'engageait que des collaborateurs avec "une certaine culture et une éducation correcte".
La petite ayant écourté ses études (bac +3 quand même!) pour cause financière, cette remarque lui été allée droit au coeur. Elle s'était effondrée, en larmes, à ce moment-là.

Je suis furieuse. Je ne mâche pas mes mots: "Mélody, si ce crétin est fier d'avoir acheté très cher son diplôme, il n'en reste pas moins que ce n'est pas d'où l'on part qui est important; c'est où on arrive. J'ai confiance en vous et ce type est un guignol. Vous, reposez-vous quelques jours, on se voit la semaine prochaine pour faire un point sur votre recherche, on va faire les choses à l'envers: on va envoyer votre CV aux boîtes qui vous intéresse, c'est vous qui allez choisir votre employeur, pas l'inverse. (silence)
Mélody, ne vous inquiétez pas, ce gars est un con."

Rapide coup d'oeil dans la base, je pianote le numéro de téléphone, j'appelle directement sur son portable.

"Jean-Luc X, société Y j'écoute.
- Monsieur bonjour, Vanessa X, cabinet Y. Je vous appelle suite à votre entretien avec Melody X ce matin.  C'est moi qui ai positionné cette candidate sur la mission, et j'ai eu des échos extrêment surprenants du déroulement de cet échange. Que s'est-il passé exactement?
- Pouvait vous me rappeler sur le fixe, en passant par le standard de préférence? Je vais entrer en entretien, là, mademoiselle."
Un ton d'une fatuité incroyable. Ma voix se fait un peu plus sévère.
- Si vous allez y rentrer c'est que vous n'y êtes pas encore, on a donc quelques minutes devant nous, Monsieur. (Faux sourire et court silence)
Que s'est-il passé avec Melle X?"

Je suis effarée, complètement, totalement, par l'absurdité et la bêtise absolue de sa réponse.

"Elle est très bien votre candidate, de bonnes valeurs, un bon niveau de discours, une forte capacité de travail et beaucoup d'envie, mais... Je lui suis un peu rentré dedans pour jauger ses réactions, parce que nos clients sont parfois difficiles, vous savez. Et bien elle n'a pas su rebondir. Voilà tout."

Voilà tout...

"Monsieur, si je puis me permettre, les réactions d'un candidat au jugement qu'on porte sur son passif personnel - contexte social, culturel, familial - ne sont en rien représentatives d'une capacité à rebondir et contre-argumenter en clientèle, même en cas de litige lourd. D'un côté il y a l'affect, de l'autre le factuel, le concret.
Franchement, lors de cet entretien, vous avez certes tapé là où ça fait mal, mais là où aucun client n'aurait pu le faire. On est  donc hors-sujet." (Silence)
- Ouais, j'y suis allé un peu fort. Mais je ne voulais pas la blesser.
- Pourtant c'est fait et j'en suis désolée. Si vous me le permettez, je lui transmettrai cette explication; en toute transparence, elle n'a pas compris votre démarche. "

La voix de la petite est un peu éteinte, étranglée. Je mets en avant ce qui est ressorti de positif de l'entretien - il y a bien eu des éloges! - et explicite le motif du mépris affiché par le "recruteur". Rendez-vous est pris pour la semaine suivante.

"Vanessa, ça a fait écho à mes propres doutes, à mes propres craintes, je suis désolée de ne pas avoir su me défendre.
- On oublie, on passe à la suite. J'ai confiance en vous."

Pendant une heure, on réfléchira ensemble à son projet professionnel. Commerciale oui, mais travailler sur un poste avant tout relationnel, le temps, en tout cas, qu'elle prenne confiance.
Lui faire prendre conscience que des compétences, au vu de son âge, elle n'en a que peu, que c'est normal et qu'elle  doit accepter de se projeter elle-même comme un potentiel, comme une professionnelle en devenir.
Que son plus gros atout, c'est ça. Ne pas se focaliser sur ce qu'elle a ou n'a pas fait; mais sur ce qu'elle est capable de faire.
On en ressortira ensemble de cette heure, un peu lessivées - un brainstorming au sens propre du terme! - mais contentes du résultat. On verra si ça fonctionne.

Deux semaines plus tard, mon téléphone sonne.

"Vanessa, je l'ai!!!" Je ris.
" Bonjour Mélody, j'en suis ravie mais de quoi parlez-vous?!
- Du poste! Je sors d'un entretien, j'ai appliqué tous vos conseils à la lettre, je viens de repartir avec la promesse d'embauche!!! En plus c'est sur Marseille, je vais pouvoir venir m'installer avec mon copain!!!
- Je suis sincèrement heureuse pour vous... Et il doit être ravi votre chéri!
- Je ne lui ai pas encore dit, vous êtes la première personne que j'appelle."

Rapide coup d'oeil en arrière. Eternelle débutante, toujours, de part les circonvolutions de mon parcours, j'ai eu la chance, à chaque étape, de croiser des personnes qui m'ont fait et donné confiance, m'ont poussée, m'ont tirée vers le haut et m'ont appris.
C'est grâce à eux qu'aujourd'hui je peux, au fil de mes rencontres, rendre un peu de ce qu'elles m'ont offert.

Maintenant à l'aube de ma construction professionnelle, je voudrais leur dire merci d'avoir un jour cru en moi, malgré moi parfois.
Merci Yann, Guillaume, Jacques, Gérald... Merci de votre confiance!

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 > >>
Publicité